6 - Autobiographie: Istanbul
par Orhan Pamuk
traduit du turc par Savas Demirel Valérie Gay-Aksoy et Jean-François Pérouse, 450 p., Gallimard, 22 euros
Sous la plume nostalgique et enchantée du Nobel 2006, ces pages magnifiques sont à la fois un autoportrait et un hommage à Istanbul: au fil des souvenirs, Pamuk décalque les vingt premières années de son existence sur la plus tendre des cartes, celle de la ville où il naquit en 1952. Elle lui servit de miroir, de refuge, d'inspiratrice, et il raconte ici comment l'ancienne Byzance n'a cessé de nourrir son oeuvre.
Tout est là, les flamboyants reflets de la Corne d'Or, les rumeurs du Bosphore, les bourdonnements de l'immeuble où grandit Pamuk, ses découvertes d'écolier, ses escapades nocturnes, sa première histoire d'amour, ses démêlés avec la religion au coeur d'une famille «laïque et occidentalisée qui ne priait pas». D'une digression à l'autre, l'auteur de Neige ausculte l'âme éternellement mélancolique d'Istanbul. Mais ce livre n'est pas seulement une invitation au voyage, c'est la meilleure des clés pour entrer dans la maison Pamuk.
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