L’intervention portera sur l’analyse de la quotidienneté dans les pays post-communiste à travers deux concepts de l’extrême: le concept « politique » de la souveraineté et le concept « économique » de la précarité. Nous essayerons de montrer que l’extension du premier au-delà de la politique et du deuxième en dehors de la sphère économique nous permet de mesurer et de comprendre l’articulation de la vie quotidienne dans l’intervalle qui se creuse entre la souveraineté qui cesse d’être l’attribut suprême du seul État-nation (mettant celui-ci en crise et, avec lui, tous les grands concepts de la théorie politique moderne) et la précarité, qui ne détermine pas uniquement une vie économique (individuelle ou sociale) difficile, mais la condition plus générale d’une forme de vie en commun dans les sociétés post-communistes, en train de se laisser séduire allègrement par les charmes de la globalisation néo-libérale.
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